Albert et ephrem dans trente arpents de ringuet

713 mots 3 pages
Est-il exact de dire qu’Albert et Éphrem se ressemblent ?

Albert et Éphrem entretiennent une relation différente avec la terre, bien qu’Albert ait tout du bon paysan, il ne se laisse pas posséder, voire mener par elle :
« [...] malgré que son labeur lui donnât l’apparence d’un droit à cette terre, jamais il ne lui avait consenti le don absolu de soi auquel elle était habituée ; jamais il n’avait abdiqué entre les mains de la Mère des moissons une liberté qui vivait en lui. ».

La « Mère des moissons » personnifie concrètement la relation mère-fils avec le paysan. Tandis qu’elle suggère une figure parentale, Albert, quant à lui, ne lui accorde aucuns pouvoirs sur la liberté qu’elle tente vouloir lui enlever. Pour Éphrem, la terre lui est imposée et représente un certain enfermement, sa relation est à l’opposée de celle qu’elle «entretient» avec Albert en le retenant et le privant : « Ça prendrait des maudits fous pour lâcher Lowell, ous’ qu’on gagne des grosses gages réguliers, à cœur d’année, pour venir se crever su’ une terre. ». L’hyperbole « se crever », exprimée par Éphrem, pousse la fatigue jusqu’à l’exagération, de sorte à montrer qu’il ne sert à rien de venir se laisser mourir sur une terre s’il n’y pas d’obligation. Autrement dit, Albert est plutôt celui qui s’habitue à la vie sur la terre sans toutefois lui céder un asservissement total, tandis qu’à l’extrême se trouve Éphrem qui ne voit aucun intérêt à rester. Selon lui, c’est plutôt le peu de rentabilité et l’empêchement des libertés qu’il méprise de la terre.

Albert et Éphrem se ressemblent davantage qu’ils ne pourraient se différencier étant donné que tous deux détiennent les aspects de la condition d’hommes modernes. D’abord, ce qui témoigne de la modernité est l’ouverture d’esprit et l’appréciation qu’éprouvent ces personnages face à l’exotisme. « [...] lui, retrouvant en elle tout ce qui, de la femme lui paraissait le plus désirable au monde : vêtements qui ne

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