Ali baba et les 40 voleurs
Lecture Ali Baba et les quarante voleurs CONTE
Feuille n°1 Dans une ville de Perse, aux confins des États de
Votre Majesté, dit Schéhérazade à Schahriar, il y avait deux frères, dont l’un se nommait Cassim et l’autre
Ali Baba. Comme leur père ne leur avait laissé que peu de biens et qu’il les avait partagés également, il semble que leur fortune devait être égale : le hasard néanmoins en disposa autrement. …afficher plus de contenu…
Dès que le capitaine des voleurs les eut prononcées, une porte s’ouvrit ; et, après qu’il eut fait passer tous ses gens devant lui et qu’ils furent tous entrés, il entra aussi, et la porte se referma. Les voleurs demeurèrent longtemps dans le rocher ; et Ali Baba, qui craignait que quelqu’un d’eux ou que tous ensemble ne sortissent s’il quittait son poste pour se sauver, fut contraint de rester sur l’arbre et d’attendre avec patience. II fut tenté néanmoins de descendre pour se saisir de deux chevaux, en monter un et mener l’autre par la bride, et de gagner la ville en chassant ses trois ânes devant lui ; mais l’incertitude de l’événement fit qu’il prit le parti le plus …afficher plus de contenu…
»
Ali Baba raconta à sa belle-sœur tout le succès de son voyage, jusqu’à son arrivée avec le corps de
Cassim.
« Belle-soeur, ajouta-t-il, voilà un sujet d’affliction pour vous, d’autant plus grand que vous vous y attendiez moins. Quoique le mal soit sans remède, si quelque chose néanmoins est capable de vous consoler, je vous offre de joindre le peu de bien que
Dieu m’a envoyé au vôtre, en vous épousant et en vous assurant que ma femme n’en sera pas jalouse et que vous vivrez bien ensemble. Si la proposition vous agrée, il faut songer à faire en sorte qu’il paraisse que mon frère est mort de mort naturelle ; c’est un soin dont il me semble que vous pouvez vous reposer sur Morgiane, et j’y contribuerai, de mon côté, de tout ce qui sera en mon pouvoir.