Amine

711 mots 3 pages
Les enfants abandonnés
Jusqu’au XVIe siècle, les abandons d’enfants étaient très rares, car ils étaient sévèrement punis par l’Eglise catholique : les parents risquaient d’être condamnés à mort. De même, mettre au monde un enfant hors mariage était considéré comme un pêché mortel, c’est pourquoi les mères d’enfants illégitimes préféraient souvent les tuer dès la naissance.
Pour lutter contre ces infanticides, Henri II, par l’édit de 1556, obligea donc les femmes veuves, ou dont le mari était absent, à déclarer leur grossesse dès qu’elles en avaient connaissance. Si une mère ne faisait pas cette déclaration et que l’enfant décédait à la naissance, celle-ci était accusée d’infanticide et risquait la peine de mort.
L’Eglise a depuis toujours pris en charge les enfants abandonnés. Ainsi fut créée par saint Vincent de Paul en 1638 l’Oeuvre des enfants trouvés de Paris. Les parents pouvaient y déposer les enfants qu’ils ne pouvaient pas assumer. Au XVIIIe et XIXe siècle, un système de « tours » a été mis en place dans ces établissements, qui permettait de déposer un enfant que l’on souhaitait abandonner, sans que personne ne puisse connaître l’identité des parents. Il s’agissait d’une sorte de tambour pivotant dans lequel on pouvait déposer l’enfant. On sonnait ensuite une cloche qui prévenait une sœur qu’un enfant avait été déposé, sans que celle-ci puisse voir qui étaient les parents. On établissait alors un procès verbal et, à partir de 1793, un acte de naissance .
En 1811, Napoléon décida que les enfants abandonnés devaient être pris en charge par l’Etat. Il rendit obligatoire un système de « dépôt secret », grâce aux tours, dans chaque chef-lieu d’arrondissement à Paris, où les abandons étaient particulièrement fréquents.
Mais cette protection de l’abandon eu pour conséquence regrettable de multiplier le nombre d’enfants abandonnés, jusqu’à atteindre plus de 130 000 dans toute la France pour la seule année 1883 ! Après 1850, le système des tours a

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