Analyse Andromaque (Acte 1, scène 4)
Durant cette scène, Pyrrhus passe d'un registre à un autre pour obtenir les faveurs d'Andromaque. Au début galant, il cherche ensuite à faire des excuses pour ensuite finir dans le chantage.
Au vers 258-259, Pyrrhus pose une question à Andromaque, à laquelle il n'aura pas de réponse : "Me cherchiez-vous, Madame ? / Un espoir si charmant me serait-il permis ?". Par ces deux interrogations, Pyrrhus fait preuve de galanterie envers Andromaque, même si l'ironie est ressentie. Il fait encore preuve de galanterie au vers 281 : "Madame, mes refus ont prévenu vos larmes", où les possessifs "mes" et "vos" tentent de créer une liaison entre les personnages. Il use encore de galanterie au vers 329 : "animé d'un regard, je puis tout entreprendre", où il déclare que sous le regard d'Andromaque, tout lui est permis. Pyrrhus n'arrivant pas à conquérir le cœur d'Andromaque, essaye en utilisant d'autre arguments. Dans un premier temps, il se place en protecteur du fils de sa désirée : "Leur haine d'Hector n'est pas encore éteinte / Ils redoutent son fils" (vers 270-271), "tel qu'il est, tous les Grecs demandent qu'il périsse" (vers 273). Pyrrhus opère un nouveau changement de comportement au vers 314 : "et la Phrygie / Cent fois de votre sang a vu ma main rougie". Il fait ses aveux à Andromaque, et désire se racheter en lui demandant d'accepter ses excuses. Ces arguments n'ayant aucun effet, il décide encore d'utiliser le fils d'Andromaque comme moyen de pression, mais cette fois ci en usant du chantage : "la Grèce le demande, et je ne prétends pas / Mettre toujours ma gloire à sauver des ingrats" (vers 371-372) il prétend rendre le fils d'Andromaque aux Grecs si elle ne veux pas l'épouser.