J' avoue que ton sujet est plutot déconcertant !! et pas évident du tout ! C'est en philo que tu dois le traiter ou en lettres ?
Déja il introduit d'emblée une distinction entre l'oeuvre classique et celle qui ne l'est pas... Pour ce qui est de la littéraure françaises quels sont ces grands classiques ? Mme Bovary, le père Goriot, Germinal, La princesse de Clèves, Du coté de chez Swann, Gargantua "and co"... sans doute... et tous les autres alors, ceux qui sont passés à la trappe du programme du lycée ? Il pourrait s'agir ici d'une vision académique qu'Italo Calvino justement récuserait : selon lui (tel que j'interprete sa citation !! ), une oeuvre classique ne se définit pas dogmatiquement (par le "décret" d'une académie), mais par le fait qu'elle se prete à des interprétations multiples de la part du lecteur, c'est en ce sens qu'"elle n'a jamais fini de dire ce qu'elle a a dire", elle laisse le lecteur libre, l'auteur ne claque pas la porte au contraire, il la laisse grande ouverte , quelle que soit l'époque à laquelle appartient celui qui lit son ouvrage...

A cet égard l'artiste le plus talentueux, serait celui qui arriverait à toucher le public à travers les ages, et graverait- en quelque sorte- son oeuvre dans la pierre !! (à vrai dire je ne suis pas sure que la dimension temporelle soit incluse dans la citation mais je pense que oui quand meme pisque Calvino utilise du participe passé...)
Donc un classique cela peut aussi etre un livre peu connu , à condition qu'il brave le temps, déjoue l'oubli...
Et comme un classique autorise diverses interprétations, nombreux sont les spécialistes qui proposent la leur...

La Princesse de Clèves me semble un exellent exemple (je ne sais pas si tu l'as lue ? ), la question du retranchement (la princesse choisit délibérément de se retirer du monde de la cour alors qu'elle pourrait vivre son amour pour M. De Nemours , amour intense et réciproque, en toute légitimité) conduit le lecteur à s'interroger sur les vraies