DEVOIR N° 3

Correction rédigée de la question 1

Les trois documents proposés peuvent être rapprochés à plusieurs titre : Tout d’abord, même si cela paraît paradoxal, par leur date, mais essentiellement leur sujet commun et enfin leur volonté commune de persuader même si l’enjeu est différent.

Deux documents, écrits au présent, sont datés de 1944 : La dernière lettre de Michel Manouchian à sa femme, du 21 février 1944, « l’affiche rouge », non datée ici correspond sans doute aussi à la période de l’arrestation de ces « terroristes » car le personnage central recherché est le même. Le poème d’Aragon : « Strophes pour se souvenir » paraît en 1955, mais le vers trois : « Onze ans déjà… », puis, au vers 17 : « A la fin février… » fait clairement référence à la même date que les deux autre documents. Notons aussi la volonté de Manouchian que ses écrits soient édités, pour se souvenir, ce que le titre d’Aragon annonce clairement.

Trois textes en référence à une même période, mais surtout à un même épisode de la guerre : L’arrestation et l’exécution d’un groupe de résistants étrangers, dont Michel Manouchian semble être la tête de liste.
En effet, nous le retrouvons en position centrale, comme auteur de la lettre tout d’abord, puis placé au centre de l’affiche, au bas de la flèche, enfin, dans le poème d’Aragon, évoqué au vers 18, central dans le texte. De plus, ce dernier reprend, sur plus de deux strophes, des extraits de sa lettre, dans le même discours direct « je », « marie-toi » « toi qui vas demeurer », de la lettre. « Ma Mélinée, ô mon amour mon orpheline », reprend les termes de Michel Manouchian à sa femme.
La description de ses camarades, évoqués chez Aragon, aux vers 6 « Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes », 7 « Noirs de barbe », « hirsutes », « menaçants », puis au vers 9, avec des noms difficiles à « prononcer », nous renvoie directement à l’affiche rouge. En effet, celle ci nous les présente aussi comme de dangereux criminels :