C’est à partir de la fin du 20e siècle, plus précisément vers 1970, jusqu’à nos jours que la postmodernité fait son apparition. Par ses romans et œuvres théâtrales, Laurent Gaudé, écrivain français de cette époque, exprime notamment sa vision de l’individu à travers sa quête identitaire ainsi que sa fatigue existentielle dans son œuvre, Eldorado. D’ailleurs, on devra prouver que les personnages, dans Eldorado, spécifiquement Piracci et Soleïman, se transforment au contact des autres. Pour ce faire, il s’agit alors d’élaborer sur la transformation des personnages au contact des autres ainsi que sur l’influence du milieu de ces nouvelles rencontres.

Tout d’abord, les personnages, dans Eldorado, se transforment au contact des autres étant donné que l’ouverture d’esprit de ceux-ci est éclairée par la raison d’autrui. En effet, la vision des personnages qui se transforme par rapport à la vie d’autrui démontre qu’ils sont capables de raisonner grâce à l’autre. À cet égard, la répétition «Je pourrais» dans cet extrait : «Il a raison. Je pourrais. Qu’est-ce qui m’en empêche? […]. Je pourrais. Faire basculer sa vie. Il l’a bien mérité. […]. Je pourrais. Oui. Mais alors pourquoi est-ce que je ne le fais pas. » (p.109) révèle l’ouverture d’esprit du personnage que provoque le contact d’autrui. En effet, Piracci, commandant de son propre navire depuis trois ans, qui sauve des centaines voire des milliers de clandestins, n’a jamais eu comme idée de cacher juste un seul clandestin parmi eux dans sa cabine. Cette possibilité de complètement changer une vie, qui ne la jamais traversée l’esprit jusqu’à ce jour, explique le fait qu’il se questionne sur la liberté qu’il possède de choisir. Un pouvoir si immense que de décider sur le destin d’autrui, qui lui tente de trouver sa propre liberté, juste en acceptant ou en refusant la demande du clandestin. De plus, le questionnement identitaire relié aux vies des personnages prouve qu’il se produit une transformation au contact des