Depuis quelques années, certaines valeurs comme la fidélité, l’amour et la liberté prennent des tournants différents, leur signification évolue et deviennent des sujets de conversation très présents dans notre société. C’est le cas de la pièce dont il est question : Couche avec moi, c’est l’hiver, écrite par Fanny Britt. Cette pièce, présentée pour la première fois au Théâtre Pàp et, par la suite à La Bordée, a une mise en scène de Geoffrey Gaquere et Stéphanie Capistran-Lalonde, des décors de Jean Bard, des costumes de Jennifer Tremblay et un environnement sonore de Nicolas Basque. Cette pièce s’inscrit dans la catégorie du théâtre dramatique, mais mélangée quelques fois à la comédie. Couche avec moi, c’est l’hiver est une pièce d’actualité très intéressante qui sait capter l’attention du public grâce à ses thèmes provocateurs. Il sera question du texte de la pièce et du spectacle en passant par l’interprétation et la technique.

Pour débuter, le texte est présenté sous forme de récit et se résume comme suit : l’histoire se déroule pendant l’hiver, tout débute avec Pierre, seul devant le miroir, il se rase, la radio joue. Tout est normal. Il est en couple avec Suzanne. Un couple catégorisé « ordinaire ». Ils sont conformistes et rangés, jusqu’à ce qu’ils rencontrent Marc-André, un riche humoriste à succès. Il désire faire d’eux des cobayes pour son projet de téléréalité. Un projet « Artistique » où il demande à des couples normaux de se laisser plonger dans leur fantasmes sexuels et d’essayer l’infidélité sous l’œil indiscret de sa caméra. Suzanne et Pierre décident de se lancer dans ce jeux dangereux qui ébranlera sérieusement leur relation et surtout lorsqu’ils feront la connaissance de Gillian, une Britannique de passage à Montréal qui habite chez Millie, la sœur de Pierre. À un certain moment, Gillian explique à son psychologue pourquoi selon elle, rien n’est grave. Par exemple, l’infidélité, ce n’est pas grave, ça renforce les couples et ça