Analyse de pratique professionnelle en psychiatrie
Cette situation se passe dans l'unité fermée.
Mr J. est un patient de 45ans, entré dans le service le 2 août 2012, pour un délire intense avec une tension psychique importante.
Il est célibataire, sans enfants et vit seul en appartement. Il s'agit d'un des patients que j'ai pris en charge durant mon stage.
Deux semaines après mon arrivée, je propose à Mr J. une entretien de façon informelle afin que je le connaisse davantage.
Nous nous installons donc dans le réfectoire et je demande alors à Mr J. comment il se sent ce jour-là. Il me répond alors que son cerveau lui chauffe la tête, m'explique aussi qu'il porte un « patient » au niveau de son ventre, qui avant lui parlait souvent mais depuis peu ne lui parle plus puisqu'il ce « portage » s'est coupé la langue. Il me le décrit comme « la glotte d'un détenu transsexuel » et insiste sur le fait qu'il ne soit pas milliardaire.
Ce « portage » le gène énormément puisque Mr J. paraît très instable durant l'entretien, il se frotte les mains de façon régulière, et bouge son ventre comme si le « portage » l'embêtait.
Face à ce délire, et quelque peu déstabilisée, je demande a Mr J. comment est-il arrivé dans l'unité. Il me répond que ce sont des policiers, ayant crée un complot contre lui, qui sont venus le chercher à son appartement.
Il ne voit pas pourquoi, ne l'explique pas, ne comprend pas son hospitalisation et dit être très bien lorsqu'il est chez lui et souhaite donc y retourner au plus vite.
Il n'entend pas non plus que le traitement peut l'aider.
Je lui pose alors des questions sur son passé, sa famille, ses anciens emplois,...
Là il m'explique que sa mère est une chienne ayant eu une portée de chiots, et qu'il en fait parti, sauf qu'il n'a pas vu ses parents depuis plus de 15ans, et ni son frère.
De plus, il me dit qu'il travaille actuellement à la SNCF, étant donné que ce jour même il porte une veste violette, comme celle des contrôleurs.
Lorsque je