Hook ou la revanche du Capitaine Crochet
Réalisé par Steven Spielberg (1991)

Peter Pan n'est plus le petit garçon qui ne veut pas grandir. C'est maintenant un adulte, un avocat avec femme et enfants, nommé Peter Bannings et installé aux États-Unis qui rend visite à “Grand-mère Wendy” à Londres pour l'inauguration d'une nouvelle aile d'hôpital en son hommage.
Steven Spielberg s'attaque au mythe de Peter Pan dix ans après en avoir acquis les droits. On retrouve bien évidemment les questionnements que posait l'œuvre de J.M. Barries, tout en en découvrant d'autres, nés de la confrontation avec le monde actuel et le statut d'adulte que donne Spielberg à Peter Bannings.

En analysant ce film on peut dégager la problématique suivante : en quoi le voyage dans le pays imaginaire permet à Peter Bannings de redevenir Peter Pan, l'enfant qu'il a été, pour lutter contre le capitaine Crochet qui symbolise l'adulte impatient qu'il est ? En quoi ce combat va-t-il permettre à Peter de devenir un vrai père ?

1- L'incapacité de trancher entre le rêve et la réalité comme révélatrice du fait que Peter n'est pas totalement un adulte :

On sait dès le début, car Peter Pan est un conte connu de tous, que Peter va pénétrer dans le monde magique du Pays Imaginaire. Mais même si l'on ne connait pas l'histoire de Peter Pan, de nombreux indices nous permettent de prévoir ce voyage jusqu'au Pays Imaginaire.

a) Une tonalité fantastique :

Toute la première partie du film, avant l'apparition de la Fée Clochette, est basée sur l'introduction progressive d'éléments étranges dans la réalité. Ce début est donc construit sur une tonalité fantastique.
On a d'abord le personnage de La Flûte qui, même s'il paraît fou, donc ne nous inquiète pas outre mesure, pose le ton d'étrangeté qui règne dans la maison de Wendy. Alors que “l'Angleterre est le pays des bonnes manières” comme le dit Peter à ses enfants, La Flûte claque la porte au nez de ses hôtes. On le voit ensuite chercher ses