Analyse financière 1
I. Rappels – Evolution de la politique monétaire européenne
1. Le « Quantitative easing » (QE)
On le traduit en français par : Assouplissement quantitatif ou monétaire, le quantitatif fait référence à la monnaie.
En Europe, jusqu’au mois de janvier, aucun instrument conventionnel de politique monétaire n’avait permis d’éviter le danger numéro 1 de la zone euro la déflation. On appelle instrument de politique monétaire conventionnel les taux d’intérêt. La déflation est la baisse des prix. C’est une très mauvaise chose car quand les prix se mettent à baisser, les ménages et les entreprises consomment moins. Depuis 2007, nous sommes en désinflation. La priorité était d’éviter la récession or la banque centrale a utilisé les taux d’intérêt à la baisse et les taux directeurs européens ont atteint le record le plus bas, presque 0 (0,05). Les banques vont donc emprunter à très bas coûts mais refacturer à bas coûts aux ménages. Comme le taux est épuisé, il faut passer à des mesures non conventionnelles.
Cette mesure conventionnelle est le QE. L’Europe ne fait qu’imiter le Japon et les USA. L’idée est d’assouplir l’accès à la monnaie. La banque centrale procède à des rachats de dettes publics (cad des titres de dettes souveraines, émis par les Etats) sur le marché secondaire. Les banques européennes détiennent des titres d’Etats sécurisés qui seront rachetés par la BCE. La BCE alimente en monnaie ces banques. Il est prévu que la BCE rachète jusqu’à 1 100 milliards d’ici 1 an et demi.
Objectifs du QE :
Rendre le financement à long terme, moins cher, pour les entreprises.
Décourager à acheter des titres d’Etat mais plutôt à acheter des actions pour financer réellement les entreprises (placements privés).
Critiques (dangers) :
Imiter la politique des USA n’est pas forcément une idée, ce qui a bien marché aux USA ne va pas forcément bien marcher en Europe. Aux USA, il y a en plus des titres de prêts hypothécaires qui sont rachetés (et pas en Europe).