Analyse formelle d'une peinture
Au premier coup d’œil, il est possible de voir que la présente toile est un paysage pur, une scène de nature où on ne trouve aucune figure humaine. À gauche, un animal à la fourrure rayée d’un jaune orangé et de noir, un tigre, s’y trouve en pleine course. On distingue aussi à cet endroit des arbres aux troncs foncés et dont les branches occupent toute la largeur de la toile. Dans l’ensemble de la scène, une abondante pluie tombe d’un ciel gris occupant une très petite partie du tableau, soit moins du quart. Des éclairs blancs foudroient ce ciel et il est possible de les distinguer au-travers la végétation qui occupe la quasi-totalité de la toile. Les couleurs utilisées dans la toile sont majoritairement dans les tons de vert et à quelques endroits on retrouve, pour certains feuillages, la couleur rouge. Ensuite, des lignes diagonales descendantes sont créées dans le tableau par le dos du tigre, par les branches des arbres qui semblent poussées par le vent de la gauche vers la droite, et par la façon dont la pluie tombe. D’autres lignes diagonales sont créées par les herbes au bas du tableau, par les troncs d’arbres et par les rayures de la fourrure du tigre. Celles-ci sont ascendantes.
Pour débuter, l’utilisation de teintes1 qui se rapprochent les unes des autres crée une unité dans la toile. Cette unité est marquée une fois de plus par l’utilisation des couleurs complémentaires2 rouge et verte. Subséquemment, les lignes diagonales dynamisent la scène en lui donnant du mouvement. Celles qui sont descendantes mènent, comme par une bourrasque de vent violente, notre regard de la droite vers la gauche de la toile où se dirige le tigre dans sa course. Les diagonales ascendantes s’opposent à ces lignes de par leur disposition dans la peinture et celles créées par les herbes du bas rythment la scène et donnent à l’observateur une impression de vitesse ou de rapidité dans le déplacement de l’animal.
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