Analyse hiroshima mon amour
Dans cet extrait, Marguerite Duras revient sur Nevers, la ville d’origine de la « française ». Cette ville française, occupée pendant quatre ans par l’armée allemande et ayant été bombardée. C’est à travers le récit de son héroïne «petite fille de Nevers, petite tondue de Nevers »qui fut éprise d’un allemand que Duras crée un parallèle avec Hiroshima, la libération, les bombardements et le devoir de mémoire.
I/ Nevers et la marque du passé A/L’oubli
L’extrait s’ouvre sur « Nevers, que j’avais oublié ». Le temps utilisé ici, le plus-que-parfait, marque une valeur d’accompli dans le passé. Elle avait oublié Nevers et toutes ces atrocités, son histoire d’amour tragique.
D’ autre part, l’omniprésence du champ lexical de l’oubli « Nevers, que j’avais oublié » et de la formule « je te donne à l’oubli » utilisé trois fois marque une réelle volonté de faire table raz du passé, de son passé, peu glorieux.
Le fait que le texte soit écrit à la première personne du singulier « je », utilisé dix fois exprime le caractère singulier et personnel de cet extrait. Les didascalies nous précisent qu’il s’agit d’un monologue. Cela crée une dimension introspective, le protagoniste, ici, la française s’adresse à sa conscience. C’est de son histoire personnelle qu’il s’agit, personne ne peut la comprendre. De plus, le Japonais est présent lors de cette scène mais ne perçoit rien de son récit, il ne s’agit que d’elle et de son passé.
B/Le récit d’une histoire d’amour pour un amant à travers l’amour d’une ville. * Les étapes d’une relation amoureuse
La passion première, ardente« je t’ai incendiais chaque nuits pendant des mois » exprime la passion que l’héroïne a vécu avec son amant, une passion ardente, forte qui a fini par la consommer. D’autre part, elle fait référence aux bombardements, aux incendies lors de la libération. Dès qu’elle pense à Nevers, elle repense