• Analyse du texte :
Dans le premier quatrain les « wagons plombés » font référence à la déportation des juifs par les Nazis (shoah).
Dans le deuxième quatrain, « Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres » explique qu’entre les mains des allemands ils avaient perdu toute identité et n’étaient plus qu’une « masse » . La « main » et les « dès » évoquent aussi que leur destin était déjà scellé et accentue la tragédie de leur futur.
Dans le quatrième quatrain, Jean- Pierre est un prénom français, Natacha un prénom des pays de l’Est et Samuel un prénom Juif. Par cette énumération le chanteur veut faire comprendre que les Juifs étaient de tout pays et n’ont pas été les seuls déportés. Il veut donc rendre hommage à ces autres peuples.
Les quatrains 5 et 6 décrivent l’horreur des camps de la mort (« Ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage » ,« les veines de leurs bras […]devenues si bleues », « votre chair était tendre à leurs chiens policiers »etc…).
Le quatrain 7 de cette chanson marque un tournant dans l’œuvre car le chanteur dit « On ». Après avoir raconté l’histoire de ces déportés, il prend en quelque sorte la parole ce qui témoigne de l’aspect engagé de l’auteur. Ce vers (« on me dit à présent que ces mots n’ont plus cours ») parle de la censure à laquelle il est sujet et du désir des hommes d’oublier ces horreurs passées. Cela forme un parallélisme avec le premier vers du huitième quatrain(« mais qui donc est de taillle à pouvoir m’arrêter ») qui témoigne de l’opinion tout à fait contraire de l’auteur qui juge indispensable de ne pas oublier ces évènements pour éviter que ces hommes qui ont souffert ne tombent dans l’oubli..
Le neuvième quatrain, le dernier de la chanson, est une sorte de refrain car il reprend les phrases du premier quatrain tout en changeant « ils » par « vous » rendant le récit plus personnel, comme s’il s’adressait à eux. De ce fait l’auteur rend hommage à tous ces hommes persécutés .
• Analyse Musicale :