Analyse sur les femmes savantes vers 1189-1234
L'extrait dont nous allons traiter est tiré de l'œuvre de Molière, les Femmes savantes, paru pour la première fois au théâtre en mars 1672. Cette comédie de mœurs en alexandrins parle du mariage, de l'éducation des filles, de l'amour, on y trouve également un peu de féminisme. Henriette et Clitandre s'aiment et veulent se marier. Pour cela, ils doivent avoir le consentement de la famille d'Henriette. Chrysale, le père d'Henriette n'y voit pas d'inconvénient. En revanche Philaminte, sa mère, veut la marier à Trissotin, un poète considéré exceptionnel par les femmes savantes ( Philaminte, Armande, Bélise) et passablement attiré par l'argent. Quand Ariste, l'oncle d'Henriette parvient à prouver que Trissotin est uniquement intéressé par la richesse de la famille et non par Henriette, Clitandre et Henriette peuvent enfin se marier. Toute cette histoire accompagnée d'une sœur jalouse, d'une tante folle et d'un père peu autoritaire.
Ce passage (vers 1189 à 1234) provient d'un registre lyrique: en effet, nous constatons une forte présence du « je ». Il parle de la conception du mariage qu'ont Armande et Clitandre. Avant, Clitandre était amoureux d'Armande mais Armande rêvait d'un amour courtois et platonique alors il l'a laissée pour Henriette, la sœur d'Armande. Armande en est très jalouse et essaie de dissuader Henriette de se marier et plus tard, elle explique à Clitandre avec les mêmes arguments pourquoi elle n'est pas favorable au mariage. Clitandre lui aussi a son point de vue et il lui en fera part. Nous allons tout de suite analyser leurs conceptions diamétralement opposées.
Tout d'abord, Armande défend son opinion sur l'amour: selon elle, l'amour est parfait quand il ne comprend pas le côté « vulgaire » (v. 1190) et quand il a atteint une « pureté » (v. 1191). L'amour est beau s'il est platonique : « cette union des cœurs, où les corps n'entrent pas » (v. 1196), il y a une allitération avec cœur et corps, pour