Analyse d'une citation de Georges Gusdorff
→ Sujet : Dans Auto-bio-graphie (1991), Georges GUSDORF définit ainsi l'autobiographie :
« L'autobiographie, dans la majorité des cas, dans sa prétention à l'unité, à l'intelligibilité, ne propose qu'un trompe-l’œil, analogue aux portraits en pied des rois, des cardinaux et des papes, de tous les gens importants, revêtus des insignes de leurs fonctions et suspendus aux murs de palais nationaux. […] Même dans le cas de chef-d’œuvre littéraire, l'autobiographie présente l'individualité en ordre de parade. »
En vous appuyant sur des exemples précis, vous analyserez et discuterez cette réflexion sur l'écriture autobiographique.
Marcel Proust disait : « se souvenir c'est imaginer ». Si l'on s'en tient à ses dires, une autobiographie relèverait de l'imagination alors même que le genre implicite une idée de véracité comme fondement de son existence. En effet depuis la parution de l'ouvrage Le pacte autobiographique de Philippe Lejeune en 1975, l'auteur a formulé l'idée que chaque autobiographe formule au début de son œuvre, un pacte de véracité du discours tenu avec le lecteur, qu'il tient plus ou moins tout au long du déroulement de l’œuvre. Face à cette vision, Georges Gusdorf, philosophe adepte de Kierkegaard, polémique et publie en 1991 une œuvre nommée Auto-bio-graphie. Dans celle ci on peut lire que « L'autobiographie, dans la majorité des cas, dans sa prétention à l'unité, à l'intelligibilité, ne propose qu'un trompe-l’œil, analogue aux portraits en pied des rois, des cardinaux et des papes, de tous les gens importants, revêtus des insignes de leurs fonctions et suspendus aux murs de palais nationaux. […] Même dans le cas de chef-d’œuvre littéraire, l'autobiographie présente l'individualité en ordre de parade. ». Ici plus question de véracité de l'autobiographie mais au contraire un sentiment de mise en scène du moi