TRAG ÉDIE DU D ÉSIR ET ÉCHEC DU DIVIN.
Analyse dramaturgique et proposition de mise en scène sur la scène six de
« L’Amour de Phèdre », Sarah Kane, 1996.
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TABLES DES MATIÈRES
Introduction ......................................................................................................................................... 3
1. De Racine à Kane ou l’apparition d’une tragédie déstructurée ...................................................... 5
A) L’évolution du mythe, d’Euripide à Sarah …afficher plus de contenu…

5 1. DE RACINE À KANE OU L’APPARITION D’UNE TRAGÉDIE
DÉSTRUCTURÉE
A) L’évolution du mythe, d’Euripide à Sarah Kane
Difficile d’évoquer l’Amour de Phèdre sans revenir sur le travail d’adaptation de Sarah Kane en complète rupture avec l’œuvre classique de Racine, elle-même inspirée des tragédies grecques.
À l’origine du mythe se trouve l’œuvre d’Euripide Hippolyte (428 av. J.-C), où la déesse de l’amour
Aphrodite est furieuse, méprisée par un Hippolyte lui préférant la chasse et son incarnation divine,
Artémis. L’instrument de sa vengeance sera Phèdre, épouse de Thésée et belle-mère d’Hippolyte, victime d’une passion amoureuse impossible envers son fils. Elle se confiera à sa nourrice qui rapportera sa parole à Hippolyte. La réaction négative et colérique de ce-dernier la poussera au …afficher plus de contenu…

Sa parole n’est pas défaite, elle est au contraire bien rythmée. Certes, la prison force à la passivité, mais c’est dans sa souffrance qu’Hippolyte se relève, et il est bien plus vivant dans ce lieu que dans sa chambre. Cet état pourrait être renforcé par plusieurs actions, comme une chanson fredonnée au début, où un Hippolyte dessinant sur les murs ou mimant des situations.
Concernant sa représentation scénique, nous avions évoqué ses similitudes avec la figure du martyr.
Il serait intéressant d’appuyer cette dimension par un attribut religieux, tout en évitant les allusions au Christ, figure trop complexe et même contradictoire avec Hippolyte, le sacrifice de ce-dernier