Analyse linéaireJules ROMAINS, Knock, 1923 : acte II, scène 4Elle a quarante-cinq ans, et respire l’avarice paysanne et la constipationLa didascalie inaugurale semble très sarcastique et dépréciatif dans la présentation du personnage de la patiente : le dramaturge semble alors donner raison au médecin qui va profiter d’elle ou adopter son regard. En effet, l’utilisation du verbe respirer de manière transitive directe permet d’exprimer ce qui se dégage de la femme ici un des sept péchés capitaux : l’avarice (personnage bien connu du théâtre not. chez Molière) puis le substantif …afficher plus de contenu…

· « C’est vous qui êtes » -> utilisation du présentatif permet mise en valeur de l’adresse· Vouvoiement et adresse -> politesse qui peut même aller jusqu’à la flatterie.· « Referme la porte » -> intimité et symbole du piège· Knock n’attend pas de réponse à l’interrogative directe totale : gentillesse de convention · « Vous êtes du canton ?» -> seconde interrogative directe totale assez ambigüe puisque sa question pourrait passer pour de la politesse, il crée un lien en utilisant un langage familier par l’utilisation abusive du verbe être au lieu de « habiter » mais en même temps, par double énonciation, le lecteur/spectateur comprend qu’il cherche à savoir si elle sera une …afficher plus de contenu…

Une espèce de courbature ?o La didascalie propose un comique de geste avec les verbes palpe/percute/presse : allitération en p qui appuie d’ailleurs l’adverbe « brusquement » : il devient violent, lui fait mal volontairement pour créer un symptôme inéluctable et prouver ce qu’il avance. Par ailleurs la douleur décrite est évidente et normale lors de travaux physiques répétés : elle travaille dans sa ferme et a 45 ans. O L’emploi de l’approximation « une espèce de » lui permet de rester vague et donc d’avoir raison. 22) LA DAME : Oui, des fois.O De nouveau adverbe affirmatif qui semble témoigner du génie de Knock qui parvient à la