Angoisse Verlaine
→ La figure du poète est saisie dans le dernier poème de la section Melancholia.
8ème et dernier sonnet de la partie « Melancholia ». L'angoisse est très violente, dépression, violente détresse. Un dernier poème très fort tandis que le premier « Résignation » s'oppose à celui-ci, les 2 poèmes sont inversés. Poème à la première personne. Il va dramatiser l'immense dégoût qu'il éprouve. Etat dépressif et désespoir total. Il rejette la nature, l'art, l'homme, Dieu → désabusé.
I- L'expression de cet état d'angoisse général
a) La rupture est générale
Angoisse donnée comme totale dès le premier vers « rien de toi ne m'émeut », dès la première hémistiche « ni » → reprise anaphorique confirme cette angoisse. Le premier quatrins énumère terme à terme tout ce dont le poète est maintenant détaché. Beaucoup de son « s » siciliennes, solennité, allitérations qui évoque une forme de glissement total et inéductable.
Enjambements « champs nourriciens » « pastorales siciliennes » rejet de l'adjectif. Utilise la césure pour détacher le nom de son adjectif « écho vermeil » dissonance, fêlure de son âme que l'on entend dans une fêlure rythmique. Rimes embrassées ABBA, mise à distance même si c'est la disposition convenue des quatrins d'un sonnet. V.2 rythme saccadé 3/6, V.1 3/6/3
b) Rupture violente
« je ris » alors qu'il angoisse, glaçant, répétition → insistance. « je ne crois pas » « j'abjure » et « je renie » gradation → expression de son désespoir devient de plus en plus fort dans les sentiments, contradiction « croire » « renier ». « Lasse de vivre » peur de mourir → impasse , pas de solution,bloqué, antithèse, parallélisme. Compare son âme à un naufrage « pareille », bateau égaré. Métaphore filée « flux et reflux » « naufrage » né par la marée
Renvoie à l'idée de navigation. Il monte sur le bâteau pour aller couler. → contradiction « vivre, mourir » « flux et reflux » « âme appareille, affreux naufrage »
Sujet détaché