Anthologie poétique
Cher lecteur, peut-être consultez vous cette anthologie par curiosité, ou encore par amour pour la poésie tout simplement. La poésie, est comme l’a dit Jacques Prévert, « le plus beau surnom que l’on donne à la vie », et j'ai choisi un thème, qui me tient particulièrement à cœur, et que certains poètes arrivent à faire vivre. Il s’agit de la mer. Bien que celle-ci soit presque entièrement explorée, elle reste fascinante et regorge de mystères. Voilà pourquoi, j'ai choisi ce thème, pour vous faire découvrir, à travers cette anthologie, la manière dont une partie des poètes du XIX jusqu’à nos jours, voient la mer en poésie.
La mer et les sentiments qui lui sont associés, sont très personnels ; pour certains d’entre vous, la mer évoquera la joie, l’allégresse, l’angoisse, ou bien la liberté. Dans cette anthologie, nous n’avons pas d’exemple illustrant chaque sentiment bien sur, mais certain poèmes expriment un sentiment propre, et facilement qualifiable comme on peut le voir dans « Mer du Paradis », un poème extrait d’Ombre du paradis, écrit de 1939 à 1943, où l’auteur décrit bien ses sentiments vis-à-vis de la mer qui sont à la fois tendres, grisants et respectueux. Il s’adresse à la mer comme à une personne, et l’apostrophe, ce qui lui permet d’animer la mer d’une certaine façon. Pourtant, héler la mer n’est pas la seule solution que les poètes ont trouvé pour la rendre vivante et extérioriser les sentiments qu’ils éprouvent vis-à-vis de celle-ci, comme on peut le voir avec le poème « La Mer Secrète », extrait du recueil de poésie La Fable du monde de Jules Supervielle (1938). Jules Supervielle, sous la forme d’un poème très court nous fait part de ses sentiments sur la mer, ce qu’elle lui inspire, c'est-à-dire ici, le rêve . Dans « Océano nox », tout comme dans « Brise Marine », Victor Hugo et Stéphane Mallarmé expriment le désarroi, la délicatesse et l’impuissance des hommes face à une mer implacable ; ainsi que la liberté qu’elle évoque, sentiment