ANTHOLOGIE DE POEMES SUR LES ANIMAUX

BERTRAND Emilie CIBIEL Jennifer

Jean de LA FONTAINE est un poète français de la période classique.. C’est en s’inspirant des fabulistes qu’il écrit des fables qui font sa renommé. Sa manière de manier les vers et la visée morale que possèdent ses textes, rendront « les fables de la fontaine » encore célèbre de nos jours. Sa fable « le lièvre et la tortue » raconte l’histoire d’une tortue qui défie un lièvre à la course. Ils luttent, elle avec activité, lui avec insouciance, et la tortue est victorieuse. Cette fable nous montre que ce n’est pas toujours le plus fort le vainqueur. Dessin de DELIERRE Auguste, Le lièvre et la Tortue (2e moitié du 19e siècle)
Le Lièvre et la Tortue

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. - Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
- Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. A la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh