Préface :
Cette anthologie se compose de six poèmes sur le thème des animaux. C’est un thème intéressant, car on peut observer comment les poètes utilisent les animaux, ou le symbolisme animalier en général. De plus, l'image des animaux charme le lecteur et pique sa curiosité dans un premier temps, puis le pousse à la réflexion. Cette anthologie s’ouvre sur deux fables de La Fontaine extraites de Fables en 1668, « La grenouille qui veux se faire aussi grosse que le bœuf » et « Le loup et l’agneau ». Nous poursuivrons avec deux poèmes extraits des Fleurs du mal de Baudelaire en 1857, « L’Albatros » et « Le Chat ». Nous nous intéresseront par la suite au genre du calligramme avec « La colombe poignardée et le jet d’eau » extrait en 1918 du recueil d’Apollinaire Calligrammes. Enfin, nous terminerons par un poème de Jacques Prévert « Pour faire le portrait d’un oiseau » extrait de Paroles en 1945. Il n'est sans doute pas de genre littéraire plus passionnant que la poésie. Considérée comme un art du langage, elle a su s'adapter aux différentes époques et coutumes pour conserver ses multiples fonctions. L'auteur peut, à travers ses poèmes, véhiculer, entre autres, des idées, et donc implicitement son opinion, comme l’a fait, par exemple, La Fontaine avec sa fable « Le Loup et l’Agneau ». En effet, en personnifiant le loup et l’agneau, l’auteur évoque deux différents rangs de la société, le loup représentant la haute société et l’agneau le petit peuple. Il expose les vices humains, chez le loup ressort son besoin de domination par une attitude dédaigneuse et intimidante. L’agneau en revanche apparaît soumis et impuissant. Ainsi l’auteur donne sa propre vision des choses et aiguille le lecteur par la morale qui résume sa pensée. D’un autre point de vue, la poésie peut aussi avoir une fonction expressive et servir à l’auteur de véritable journal de ses sentiments .Le poème de Baudelaire « L’Albatros » illustre cette idée d’une manière particulière, le poète