Apolinaire alcool
· Nous observons ici deux rimes dont une est dominante : [ɛR] et [tã].
· Le texte est composé de réseaux phonétiques : o retour des dentales et o ouvert (l’automne connote la mort → réseau funèbre : « automne », « morte », « temps ») ; o réseau lexical du souvenir : « cueilli », « bruyère », « souviens » (le brin de bruyère connote la tombe).
· La phonétique présente donc une importance considérable : le signe est doté d’une importance matérielle. Cf. Sartre : « L’homme qui parle est au-delà des mots, près de l’objet ; le poète est en deçà. Pour le premier, ils sont domestiques ; pour le second, ils restent à l’état sauvage. Pour celui-là, ce sont des conventions utiles, des outils qui s’usent peu à peu et qu’on jette quand ils ne peuvent plus servir ; pour le second, ce sont des choses naturelles qui croissent naturellement sur la terre comme l’herbe et les arbres. »
· La rime [ã] enrichit le texte car on la retrouve à l’intérieur du poème (« Odeur du temps »). On observe par ailleurs, grâce à une lecture verticale, une opposition entre la terre (c’est-à-dire le globe) et la terre où pousse la