Apollinaire, alcoolisme, apollinaire
100)Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneuxEt s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on briseOh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes …afficher plus de contenu…
Voici les faits, qu’Apollinaire a racontés à Madeleine Pagès dans une lettre qui figure aux pages 167-180 de notre édition. Je vous engage à lire intégralement la lettre (c’est une mine de sujets de dissertation...) et à vous reporter aux pages 174-178 pour le récit de cette histoire qu’il qualifie lui-même de « singulière, incroyable, tragique et plaisante ».Un certain Piéret, personnage dilettante et amusant, hébergé quelque temps par Apollinaire, avait « emprunté » aux Antiquités du Louvre des statuettes phéniciennes, totalement invendables d’ailleurs, et sans valeur intrinsèque. Les vols étaient assez fréquents au Louvre à cette époque, le musée n’étant pas protégé comme il l’est aujourd’hui et surveillé assez mollement par des gardiens peu zélés. L’indélicatesse de Piéret aurait été ignorée du public si le vol sensationnel de la Joconde, auquel Piéret ne se trouvait absolument pas mêlé,