Mr C hospitalisé en soins intensif de cardiologie pour décompensation cardiaque, ce patient est en fin de vie car il est porteur d’un adénocarcinome de la prostate, largement métastasé. Lorsqu’il est arrivé dans le service c’était un patient non douloureux répondant bien au traitement mis en place il était plutôt dans une phase d’amélioration. Il était cohérent reconnaissant le personnel et plaisantant avec lui. A J3 de son hospitalisation Mr C à commencer à avoir des angoisses accentuées par la présence de sa famille, il pleurait beaucoup en leur présence.
Sa dégradation s’accentuait les jours suivants jusqu’à ne plus pouvoir s’exprimer, il devenait aphasique avec des difficultés à formuler ce qu’il pensait et cela l’angoissait beaucoup.
A J5 Mr C est devenu très douloureux, ses douleurs étaient diffuses dans tout son corps, il pleurait beaucoup mais avait encore des mots bienveillants à notre égard. Des traitements antidouleur de pallier III furent mis en place le même jour et les médecins d’un commun accord avec la famille ont décidé d’arrêter tous les traitements.

La famille a bien compris que Mr C est en fin de vie et que l’équipe médicale ne peut que l’accompagner vers son décès mais Mr C lui ne sait rien, personne ne l’a informé de l’arrêt des traitements curatifs.

Une aide soignante, lors d’une réunion informelle de l’équipe, soulève la question : « ne faudrait-il pas le dire à Mr C ? »
Il y a débat autour du sujet chacun donnant son avis sur ce qu’il souhaiterait pour sa propre personne, et chacun pose des hypothèses sur l’avis de Mr C ?
Une question est posée : « et si le patient me demande s’il va mourir je lui réponds quoi ? »
Certains disent : « moi je lui dirais la vérité, je ne pourrais pas lui mentir. »
Le médecin présent aura le mot de la fin du débat en disant qu’il n’annoncera pas l’arrêt des traitements actifs au patient. La discussion ce termine je n’ai pas osé m’exprimer alors que je ne suis pas d’accord avec la décision qui a