Durant ma période de stage du XX/11/2013 au 31/01/2014, j’ai effectué mon stage dans un service d’USLD (Unité de Soins de Longue Durée). Il s’agit d’un établissement sanitaire destiné à l’hébergement des personnes âgées ayant perdu de leur autonomie et dont l’état nécessite une surveillance et des soins médicaux constants. Ce service comprend 30 lits avec des chambres simples et doubles. Y travaille une équipe pluridisciplinaire composée d’un médecin, d’infirmières, d’aides-soignantes, d’agents, de diététicienne, de kinésithérapeutes…
La situation que je vais décrire s'est déroulée dans les premières semaines de mon stage. Avant de commencer ce stage, j'appréhendais une chose en particulier: le contact avec la mort. J'ai eu l'occasion de partager cette appréhension avec certains collègues de promotion qui appréhendaient également lors des précédents stages. On m'a conseillé de ne pas me forcer, si c'était quelque chose d'insupportable pour moi pour le moment, qu'il valait mieux que je prenne mon temps.
Après quelques semaines dans ce service, j'avais pris mes repères et commençais à connaitre les résidents, certains plus que d'autres. Un matin, à 6h45, lors des transmissions, l'équipe de nuit nous annonce que Mme J. est décédée, que sa toilette mortuaire avait été faite, et qu'elle était pour l'instant encore dans sa chambre. L'équipe avec qui je devais travailler ce jour a décidé de rentrer dans la chambre de cette femme pour voir comment elle était. Je les ai suivis sans me poser de questions, et sans penser au fait que j'allais être confronté à la mort. Arrivée dans la chambre, je suis resté fixer la personne, la pièce était froide, il n'y avait aucun bruit pendant quelque seconde. Lorsque l'une des aides-soignantes à parler, j'ai enfin réalisé que j'avais affronté ce que je redoutais le plus durant ce stage. Une fois que nous sommes sortis de la chambre, cette même aide-soignante m'a demandé si c'était la première fois que je voyais une personne décédée.