Apprendre a voir l'architecture bruno zevi
Description de l’unité
L’immeuble se caractérise techniquement par l’utilisation de pilotis, qui expriment la séparation des fonctions portantes et des cloisons ; le plan libre : ce ne sont plus les murs qui portent, mais les poteaux, ce qui permet une grande liberté dans l' agencement des volumes ; la façade libre : comme elle ne porte plus, elle peut se faire très mince, voire être entièrement en verre (les façades non porteuses laissent apparaître à travers les baies vitrées la Loire, Rezé, Nantes…) ; la fenêtre en longueur : elle laisse entrer la lumière à flots ; le toit terrasse : à la place des combles que l’on trouverait dans un immeuble classique. Sur le toit terrasse, outre l’école bordée par une piste de promenade, on trouve un préau d’accès à l’école, une aire de jeux pour les enfants au sud, un promontoire au nord, deux cheminées d’aération et un belvédère au dessus des volumes des cages d’ascenseurs. Les vides laissés par les escaliers permettent de créer de nombreux locaux utilisés par l’association des habitants. On y trouve les lieux des activités dispensées par l’association : un télé club jusqu’à la fin des années soixante-dix, une salle de réunion pour les conseil d’administrations ou les réunions publiques, une petite salle de sport, un atelier bricolage et un club photo ou encore un club vêtement. Par rapport à l’unité d’habitation de Marseille l’isolation phonique a été renforcée afin de respecter les normes HLM de l’époque. Les planchers en béton armé, la technique des dalles flottantes et l' utilisation du béton cellulaire assurent une bonne insonorisation phonique. Une ventilation mécanique installée depuis l' origine assainit le logis. L’insonorisation entre deux appartements mitoyens est obtenue par le coulage de la paroi de béton entre deux épaisseurs de béton cellulaire, formant un coffrage perdu. La technique est révolutionnaire pour l’époque.