Argyris et l'énergie humaine
Chris Argyris
Argyris veut, comme McGregor, accroître les responsabilités du travailleur de l'organisation. Il cite le à cet égard la formule de E. Fromm, qui considère que la tâche de l'homme moderne est de se construire une liberté consistant à avoir plus de responsabilités.
Tout homme, en effet, a besoin de donner un sens à sa vie, il doit constamment s'inventer des tâches à accomplir.
C'est pourquoi la tension qui existe entre les objectifs organisationnels et ceux des individus, loin d'être source de blocage, est, au contraire, ce qui aidera peut-être l'homme et l'organisation à accroître leurs efficacités respectives.
Plus l'individu s'estimera lui-même et se sentira compétent, plus son travail organisationnel sera efficace. Argyris pense donc, comme McGregor, qu'il faut modifier profondément la pratique directoriale si l'on veut permettre cette prise de responsabilités. Ce qui, pour eux, ne signifie nullement qu'ils rejettent tout autoritarisme et veulent la destruction de la structure pyramidale de la hiérarchie ; il est nécessaire que cette structure subsiste, mais assortie d'autres formes de relations entre employeurs et employés, et d'éléments favorisant la prise de responsabilités de chacun.
La structure pyramidale n'est pas abandonnée, mais elle n'est plus conçue comme devant être l'unique structure de l'organisation hiérarchique.
Il faut, d'autre part, que les dirigeants de l'organisation fassent un effort pour élargir les tâches de chacun des agents.
Cet élargissement des tâches est nécessaire pour que les membres de l'organisation s'intéressent à son bon fonctionnement.
Argyris recommande, pour atteindre cet objectif, la création de réunions de groupes, où les employés pourraient émettre un diagnostic sur la santé de l'entreprise. Quelles que soient les solutions proposées pour améliorer les structures organisationnelles, tous les auteurs du mouvement des relations humaines ont,