« Art et propagande »
Art officiel et art dégénéré

Contexte historique : En 1933, Adolf Hitler accède au pouvoir en devenant Chancelier. Il instaure dès lors un régime totalitaire appelé nazisme qui sème la terreur auprès des opposants au pouvoir. Parmi les nombreux instruments de propagande instaurés par les nazis, on trouve une place importante accordée aux arts et au pouvoir que peuvent avoir des œuvres…
En 1933, le IIIè Reich a organisé un gigantesque autodafé qui consistait à brûler des livres considérés comme contraire à l'esprit nazi. Tout livre jugé subversif était ainsi détruit par le feu (très peu en échappèrent). Puis, on décida alors de s'attaquer aux œuvres d'arts plastiques…

Cette même année, la Chambre des Cultures, dirigée par Goebbels (ministre de la propagande d’Hitler) encourage les artistes qui exaltent les valeurs de la race allemande, les valeurs « aryennes ».

« L’Art Dégénéré » :

En 1935, une première exposition des « Arts Dégénérés » se tient à Nuremberg. Deux ans plus tard, la Maison des Arts allemands de Munich présente une exposition d’ « art dégénéré » où sont exposés côte à côte des réalisations d’handicapés mentaux ainsi que des dessins d’enfants au milieu d’œuvres d’artistes connus (Otto Dix, Max Ernst, Marc Chagall…) pour démontrer l’aspect malsain, impur et pathologique de cet art moderne. (Rappelons que l’art moderne concerne la période qui s’étend du début du XXème siècle jusqu’aux années 1950).

Etaient interdites toutes les œuvres d’art moderne qui font aujourd’hui parti des plus courants mouvements artistiques du XXème siècle : l’impressionnisme, le dadaïsme, le fauvisme, le cubisme, l’expressionisme etc.
Toutes les œuvres d’art considérées comme dégénérées qui se trouvaient sur le territoire allemand ont été soit détruites, soit revendues aux enchères au profit du régime nazi.
La plupart des artistes choisissent l’exil et fuient l’Allemagne nazie. Ceux qui restent vivent sous la terreur. Interdits pour eux