Mondestrunken - etude de chant
Ce morceau, bien qu’écrit en 1912, a été considéré par les nazzis comme une œuvre dite d’art dégénérée… En effet, Arnold Schoenberg était juif et il utilisait le principe de la musique atonale…
a) Sentiment(s) / ambiance : dramatique, sombre, effrayant, glauque
b) Tempo : modéré, avec des variations.
Volume : p [pic]mf puis f [pic]p en fonction de l’intensité dramatique du texte.
c) Matériel sonore : Une chanteuse soliste, voix de soprano, est accompagnée par un piano, une flûte, un violon et un violoncelle.
d) L’œuvre du Pierrot Lunaire se situe au croisement de deux styles musicaux : - Le mélodrame : un texte est récité avec un accompagne--ment instrumental. - La musique de chambre qui fait intervenir un petit groupe d’instruments.
Le texte de la chanteuse est à mi-chemin entre le parlé et le chanté, c’est ce que le compositeur a appelé le sprechgesang.
Arnold Schoenberg définissait ce qu'il entendait par Sprechgesang en tête de la partition du Pierrot lunaire :
« La mélodie indiquée dans la partie vocale n'est pas destinée à être chantée. La tâche de l'exécutant consiste à la transformer en une mélodie parlée en tenant compte de la hauteur de son indiquée.
Ceci se fait :
1) En respectant le rythme avec précision, comme si l'on chantait. 2) En étant conscient de la différence entre note chantée et note parlée : alors que, dans le chant, la hauteur de chaque son est maintenue, dans le Sprechgesang, la hauteur du son, une fois indiquée, est abandonnée pour une montée ou une chute, selon la courbe de la phrase ».
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La « Musique dégénérée »
Affiche de l’exposition de Düsseldorf, 1938
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En 1937, une exposition « d’art dégénéré » sillonne l’Allemagne pour tourner en dérision les œuvres des plus