L’Art Equestre :
Introduction : Le cheval est depuis des millénaires considéré comme la plus belle et la plus noble conquête de l’homme. Qu’il soit valeureux à la guerre, fougueux et indomptable en liberté, ou fantastique dans la mythologie, le cheval est dans toutes les cultures un être sublime.
Les deux termes composant « l’art équestre » font appel à deux notions relativement populaires de nos jours, cependant, unis dans cette formule, ils semblent interpeller plus que de raison. En effet, la composition de cette formule fait appel à ce terme, si souvent galvaudé de nos jours : l’art, qui malgré les tentatives de nombreux penseurs, ne trouve toujours pas de définition stable. En général, la notion d’art évoque l’idée d’un idéal esthétique, du beau, qui nous pose également de sérieux problèmes. En effet, il est aujourd’hui assez difficile de savoir précisément ce que qualifie ce mot. Peut ’on dire comme Kant qu’« est beau ce qui plait universellement et sans concepts », ou au contraire que la notion de « beau » est relative, comme le souligne Platon ? Baudelaire également s’interroge sur l’origine du « beau » dans son Hymne à la beauté :
« Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ? Ton regard infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin. [...]
De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! L'univers moins hideux et les instants moins lourds. » L’art fut donc soumis à plusieurs tentatives de décomposition et de recomposition qui n’en ont pas pour autant révélé son énigme. Par ailleurs, on peut remarquer que l’équitation se heurte aujourd’hui à plusieurs tendances.
Couramment assimilée à une discipline de « loisir » parmi d’autres, elle est bien souvent l’apanage du dilettante privilégiant le plaisir au travail. Or, comme nous allons le voir, le travail et la