Arthur young visite bordeaux 1787
Le texte étudié ici est un extrait de Voyage en France 1787, 1788 et 1789, parut en 1792, et écrit par l’agriculteur et agronome Britannique Arthur Young (1741 à 1820).
L’auteur est issue d’un milieu social aisé, ce qui lui permet en 1767 de débuter ses pérégrinations européennes. Voyages qui ont pour but la découverte des différentes pratiques agricoles. Il entame son périple en sillonnant le nord de l’Angleterre, puis l’Irlande, et enfin la France.
C’est au XVIII° siècle que Bordeaux et son port connaissent un formidable essor. Grace à ses privilèges, mais aussi pour des raisons historiques (ancienne possession anglaise), la ville devient rapidement le plus important port de commerce français. En effet Bordeaux ne cesse d’accroitre sa part dans le commerce colonial français, pour devenir dans la deuxième moitié du XVIII° siècle, le moteur de ce commerce. Du port situé à 100 Km à l’intérieur des terres, partent des produits manufacturés, des vivres, et des esclaves à destination des colonies antillaises, qui en retour lui vendent des produits coloniaux comme le sucre ou le café. Mais Bordeaux fait aussi commerce avec le nord de l’Europe en réexportant les produits venue des colonies ainsi que le vin produit localement. La cité est alors ce que l’on peut appeler une ville entrepôts ou les marchandises ne font que transiter avant d’être rediriger.
Le passage à analyser, traite pour sa part du vaste mouvement de rénovation que connait la ville au cour du XVIII° siècle, mais aussi des liens de causalités entre prospérité du commerce et embellissement de celle-ci. Il y est également question des mœurs des habitants de la ville.
De fait comme Arthur Young nous nous attacherons à démontrer qu’elles sont les conséquences de la prospérité du port sur la vie de la cité ?
Nous partirons de l’architecture, en prenant soin d’exposer les principaux