Asrafozine n°7
ASRAFO RECORDS
EDITORIAL
Un vent nouveau souffle sur l’Afrique. Du moins dans ses cheveux. Comme une migraine, il s’est emparé de sa tête faisant tressaillir des postulats que d’aucuns considéraient indéracinables. Les autres parties de son corps sujettes à milles tumultes, à coups d’antalgiques, de lois et de quelques reformes maladroites tentent de gérer la situation avant qu’elle ne dégénère… A l’heure où tu liras ces quelques lignes assis dans un centre culturel, devant ton ordinateur, ou à l’ombre d’un arbre, des frères d’un même continent se brutalisent et s’assassinent pour des « convictions » politiques. Sans prendre parti pour tel ou tel candidat, la situation en Côte d’Ivoire nous conforte dans notre position selon laquelle il est aujourd’hui nécessaire de rapprocher les ethnies d’Afrique. Certes, les mariages interethniques n’ont pas attendu ce genre d’initiative, mais il est important à nos yeux que des cadres soient réservés pour apprendre à connaitre la culture de « l’autre », chercher à la comprendre et l’accepter tel quel. Car au final à qui profite toutes ces tragédies ? Tout porte à croire, qu’il y a diversion afin que nous ne nous concentrons pas sur l’essentiel. La télévision y joue un grand rôle. Dans cette opération de lavage de cerveau, comme des gamins à qui on achète des « jouets de guerre», nous jouons aux indiens et aux cowboys, mieux aux terroristes et aux G.I’s tandis que nos trésors sont pillés et notre avenir spolié. S’il est vrai que l’on récolte ce que l’on sème, nous espérons que dans un futur proche une nouvelle génération d’africain émergera consciente des défis qui l’attendent et qu’elle n’est pas prête à trahir. Chez les Akan au Ghana, « Sankofa » signifie, qu’il n’y aucun mal à apprendre du passé. Cet aphorisme, représenté par un oiseau mythique qui vole vers l’avant, la tête tournée vers l’arrière reflète la croyance Akan selon laquelle le passé sert de guide pour préparer le futur, ou encore la sagesse qui permet