Augustin
1. Augustin se pose le problème du temps dans le contexte où le temps est le mouvement du Soleil, de la Lune et des astres car il n’est pas en accord avec cette affirmation. Pour lui, le temps est plutôt le mouvement de tous les corps. En effet, il soumet que la mesure du temps d’un mouvement quelconque d’un corps n’a aucun rapport avec les astres : les astres qui amènent les saisons, les jours, les années n’influencent aucunement le mouvement d’un corps, donc ce dernier possède un temps indépendant à lui-même. Ainsi, on se sert du temps pour pouvoir mesurer la durée du mouvement d’un corps. Plus loin, Augustin nous explique que le temps peut aussi mesurer le temps de repos d’un corps : << il est resté en repos aussi longtemps qu’en mouvement >> (p186;para1), donc cela affirme que le temps n’est pas le mouvement des corps.
2. Augustin développe l’idée que le temps, s’il existait, pourrait être décomposé en trois parties : le temps passé, le temps présent et temps le futur. En décomposant le temps en trois morceaux, on se rend compte que, peut-être, le passé, le présent et le futur n’existent pas, et c’est de là que s’écoule le problème du temps : si le temps n’est pas, comment fait-on pour la mesurer ? Selon Augustin, on mesure le temps par sa longueur : << un temps court, un temps long, etc. >> (p181;para4). Ces affirmations tiennent en effet sur des fragments de temps soit passé, soit futur. Mais comment ces affirmations peuvent-elles se tenir, si le temps futur et le temps passé n’est pas :<< car le temps passé, fut-il long lorsqu’il était déjà passé, ou lorsqu’il était encore présent? Il pouvait bien être long tant qu’il existait quelque chose qui pût être long. Mais une fois passé, il n’était plus : d’où il suit qu’il ne pouvait être long, parce qu’il n’était plus du tout. >> (p181;para5) Ensuite, Augustin nous invite à dire plutôt :<< le temps présent a été long >> au lieu de << le temps