Bac 2009 - serie s - philosophie - sujet 1
Est-il absurde de désirer l’impossible ?
Le corrigé :
Les notions au programme :
Désir, volonté, raison, bonheur.
La problématique :
Est-il rationnel de désirer l'impossible (conforme aux exigences de la raison et à nos intérêts) ? Est-ce raisonnable au regard de la dualité de l'Homme : être de raison et être de désir ?
Les difficultés / pièges à éviter :
Bien définir le désir en le distinguant du besoin et de la volonté raisonnable.
Bien définir l'impossible : l'interdit, mais aussi le contradictoire, l'illimité (désirs ni naturels, ni nécessaires, d'Epicure), ou le simplement non encore réalisable de fait.
Les références pertinentes :
Platon - Le désir comme manque
Hegel - Sur la passion et les vertus
Descartes - "Il vaut mieux changer ses désir que l'ordre du monde"
Epicure
Les stoïciens
Le plan :
I. Oui, (il est absurde de désirer l'impossible) au sens de mauvais calcul, d’illogique, d’irrationnel, le but apparent du désir étant le plaisir et de parvenir à la satisfaction.
A. L’impossible, c’est ce qui n’est pas accessible dans le réel. Ex : immortalité, don d’ubiquité. Dès lors désirer l’impossible c’est la garantie de ne pas obtenir l’objet du désir. Donc souffrance garantie.
B. On ne peut s’investir dans un projet que l’on sait irréalisable : dépense stérile d’énergie et limite de l’imaginaire. On ne peut désirer l’impossible si on le sait impossible.
C. Ce serait donc un comportement irrationnel. Or si l’homme est un être de désir, il est aussi un être de raison. Donc, il faudrait s’en tenir au possible !
II. Mais ne serait-il pas déraisonnable de s’en tenir au possible ? Non, il n’est pas absurde ( au sens de déraisonnable) de désirer l’impossible.
A. C’est que soutiennent Descartes, les sagesses antiques (épicuriens et stoiciens) mais qu’on peut considérer comme une approche bien médiocre du désir. Réduire le désir à une volonté raisonnable ou aux besoins, ce n’est plus vraiment un désir ;
B.