Barbe bleue et sa vie
Et la sœur Anne lui répondait : Je ne vois rien que le Soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie.Cependant la Barbe bleue, tenant un grand coutelas à sa main, criait de toute sa force à sa femme : Descends vite ou je monterai là-haut. Encore un moment, s'il vous plaît, lui répondait sa femme ; et aussitôt elle criait tout bas : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Et la sœur Anne répondait: Je ne vois rien que le Soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. Descends donc vite, criait la Barbe bleue, ou je monterai là-haut. Je m'en vais, répondait sa femme, et puis elle criait : Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir? Je vois, répondit la sœur Anne, une grosse poussière qui vient de ce côté-ci. Sont-ils mes frères ? Hélas ! Non, ma sœur, c'est un Troupeau de Moutons. Ne veux-tu pas descendre ? criait la Barbe bleue. Encore un moment, …afficher plus de contenu…
»Q uelques années plus tard, la princesse s'était réfugiée dans le jardin pour fuir les rires de son entourage. Et, elle vit venir un homme très bien vêtu mais laid... Riquet à la houppe, bien sûr. Il avait entendu parler de la beauté de la princesse et il en était tombé naturellement amoureux.
-« Bonjour.
-Méé bonjour, méé ...
-Vous pleurez ?
-Mée... Ils ne font rien que s'moquer de moi ! Ils me traitent d'oie.
-Les oies sont belles cette année.
-Vous voyez, vous aussi.
-Si vous acceptez d'être ma femme, vous deviendrez savante et sage !
-Méé... Je veux bien... méé... pas avant une année. » D e retour au palais, plus d'un qui se moquaient d'elle se firent remettre en place