Beaubourg metz
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L a création du musée Beaubourg à Metz est née d’une volonté de décentralisation de la culture. En effet, dès 1997, Jean-Jacques Aillagon, alors dirigeant du centre Pompidou-Paris, met en place une politique de diffusion « hors les murs » avec des prêts et dépôts d’œuvres dans les musées de province. Il s’agit de lutter contre l’inégalité culturelle et de rééquilibrer l’offre culturelle entre Paris et les régions grâce à la décentralisation des musées. Avec son ouverture en 2010, deux années avant l’ouverture du Louvre II à Lens, l’antenne Beaubourg à Metz est la première expérience française de décentralisation organisée par un établissement national. L’architecture du musée a été réalisée par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines qui ont été retenus à l’issue d’un concours international mettant en compétition près de 160 architectes. Ces deux architectes japonais et français ont choisi de créer un bâtiment sous le signe de la transparence, de l’ouverture en utilisant des matériaux tels que le bois, le béton, le verre et le métal. Le bâtiment est d’une superficie de 10 000 m² dont 5 000 m² réservé aux expositions et adopte une forme surprenante avec un toit ondulé. Le centre qui a ouvert ses portes le 12 mai 2010 dans la ville de Metz était un projet très attendu de tous, défenseurs ou détracteurs de ce musée encore inédit en France. Pour comprendre un peu plus cette structure nous allons voir le financement et le mode de gouvernance de ce nouveau centre pour ensuite s’intéresser au symbole que représente Pompidou Metz dans le nouveau paysage muséal et voir quels sont les conséquences de l’implantation d’une telle structure dans une ville de province.
Vue du parvis de nuit A l’image du musée Guggenheim, petit frère du célèbre musée New-Yorkais, implanté à Bilbao, la ville de Metz et la France attendent des retombées économiques