Correction résumé Rawls
La représentation classique du contrat social comme fondateur de l ’état est une fiction philosophique que nous prétendons améliorer en y introduisant la notion d’ équité. Cette dernière est en effet à la source d’ une contractualisation portant non pas sur les formes de l’ organisation sociale, mais sur les maximes qui y président. Elle repose sur la concertation d’ êtres libres et moraux, capables de statuer de la justice pour le groupe.
Aussi préférons- nous, à la théorie jusnaturaliste, l’ idée selon laquelle les paramètres nécessaires à l’ équité sont réunis à condition de n’ avoir aucune connaissance des mérites ni des défauts individuels qui pourraient fausser le débat. Les maximes élaborées dans ce contexte permettraient à leur tour de légiférer et de produire des structures institutionnelles. Evidemment, cela demeure théorique, mais c’ est bien sur ce plan- là, et non dans le réel, que la société peut être conforme à la volonté générale.
En ce sens, les membres contractants présents dans cette représentation de l’équité sont pragmatiques et recherchent l’ efficacité : dans leur réflexion, les préoccupations individuelles ne sont pas prises en compte.
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Correction de la dissertation L’allégorie de la justice, affublée d’une balance et les yeux couverts d’un bandeau, est une image connue de tous. Ces accessoires symbolisent la mesure des décisions prises, et l’impartialité de celle dont le regard n’est pas corrompu par les images du monde. C’est aussi à une métaphore que recourt John Rawls quand il écrit, dans Théorie de la justice, en 1987, que « les principes de la justice sont choisis derrière un voile d’ignorance ». Renouvelant à sa façon la réflexion sur les sources de la justice à partir de la notion théorique de contrat social, Rawls substitue à « l’état de nature » des jusnaturalistes sa théorie de la « justice comme équité ». Pour lui, le voile d’ignorance consiste à ne tenir aucun compte des différences