Biographie de Corbière

Edouard-Joachim Corbière naît le 16 juillet 1845 à Ploujean près de Morlaix. Il est le fils d'Edouard-Antoine Corbière (auteur du "Négrier"), marin et romancier à succès. Tristan adore son père, qui le soutiendra avec sa mère jusqu'à sa mort. Sa mère, Angélique Aspasie Puyo a 33 ans de plus que son mari. Ainsi, Tristan voit le jour avec un père de 52 ans et une mère de 19 ans, au manoir Launay, à Ploujean. Elève au lycée de Saint-Brieuc en 1859, où il ne se plaît pas, on le trouve en 1860 au lycée de Nantes, où il habite chez le docteur Chenantais, son oncle. Dès 1862, à l'âge de 17 ans, il souffre de rhumatismes et présente les premiers symptômes de la tuberculose. Tristan abandonne alors ses études, et habite chez sa mère à Cannes puis à Luchon. Il s'installe en 1863 dans la maison de vacances de ses parents, à Roscoff. Son aspect physique chétif et décharné lui vaut le surnom d'Ankou de la part des habitants de Roscoff. Incapable de travailler, il fait se montre excentrique en se rasant les sourcils, en se déguisant en femme, en forçat ou en mendiant, quand il ne se navigue pas sur son bateau "Le négrier". Lors de ses échappées belles à bord de ce navire, et quand il embarquera des passagères, il prendra le nom de Tristan Corbière.
De décembre 1869 à mars 1870, il voyage en Italie (Naples, Sorrente, Capri, Rome...). A Rome, lors d'un carnaval en présence du Pape, il se promène déguisé en évêque, promenant en laisse un porc.
De retour à Roscoff, il rencontre le comte Rodolphe de Battine et sa maîtresse, Herminie (Armida Josefina Cuchiani) dont il tombe amoureux et qu'il rebaptise Marcelle. Ayant trouvé sa Muse, il commence alors à écrire : La Pastorale de Conlie puis La Rhapsode foraine.
En 1872, afin de se rapprocher de Marcelle, Tristan Corbière s'installe à Paris. Ses poèmes sont publiés en 1873 dans "La Vie parisienne", puis son père paie la publication de Les Amours jaunes.
En 1874, il est transporté à l'hôpital Dubois.