Biographie de moliere
« Du Samedy 15e janvier 1622, fut baptisé Jean, fils de Jean Pouquelin, marchant tapissier, et de Marie Cresé sa femme, demeurant rue Saint-Honoré, le parin Jean-Louis Pouquelin, porteur de grains, la marine Denise Lescacheux, veuve de Sébastien Asselin, vivant maistre tapissier. »
Nul ne peut plus lire ces lignes dans le registre paroissial de l'église Saint-Eustache, car le feu les a détruites lors de l'incendie de l'Hôtel de Ville en 1871. Heureusement, le texte en avait été recueilli, vers 1820, par un chercheur infatigable, Louis-François Beffara. A l'époque de leur mariage, le 27 avril 1621, Jean Poquelin avait vingt-cinq ans, Marie Cressé vingt ans. Tous les deux appartenaient à des familles de tapissiers établies dans le quartier des Halles.
Les Poquelin (ou Pocquelin) étaient originaires du Beauvaisis.
La marraine de Molière était son arrière-grand-mère maternelle. Apprentissage
Sa formation s'est-elle bornée à aller, dans son enfance, au théâtre avec son grand-père ou à regarder sur leurs tréteaux les bonimenteurs parisiens ?
Il « contemple », comme on disait de son temps, les hommes qui l'entourent, note les ridicules que leur donnent les passions, les aveux extravagants qu'il leur arrive de proférer. Mais il ne s'arrête pas là : dans Les Précieuses ridicules et dans Les Femmes savantes il débat de la culture féminine, dans Le Malade imaginaire des maladies physiques et des maladies de l'esprit, de la confiance qu'on peut donner à la nature et de la confiance que méritent les médecins. Il en vient même à des problèmes qu'on peut dire philosophiques : quelle est la meilleure éducation, se demande-t-il dans L'École des maris, la plus libérale ou la plus stricte ? Quelle est, parmi les vices du monde, la meilleure conduite à adopter, se demande-t-il dans Le Misanthrope, une rude sévérité qui ne ménage personne, ou une indulgence éclairée ? C'est souvent dans la première scène que le problème est posé, et tout le reste de