Paul Eluard est né en 1895 à Saint-Denis. En Suisse, où il soigne une tuberculose, il fait la connaissance d’une jeune russe qu’il prénommera Gala et qu’il épousera en 1916. Il est à peine guéri lorsque la guerre éclate. Il revient du front avec des poèmes pour la paix qui le lancent dans l’avant garde littéraire, où il fait la connaissance d’Aragon, de Breton et des grands peintres de son époque : Chirico, Salvador Dalí, Picasso et surtout Max Ernst qui devient pour lui le frère aîné, le modèle et le médiateur. Il participe au mouvement dada puis au mouvement surréaliste, dont il va être l’un des membres les plus actifs. Avec les autres surréalistes, il adhère en 1926 au parti communiste, et s’en fait exclure comme eux en 1933. Mais la guerre d’Espagne puis le nazisme le font revenir au parti communiste, qu’il ne quittera plus. La seconde guerre mondiale met Eluard au premier rang des poètes de la Résistance, avec son poème. Mais surtout il est un poète de l’amour qu’il ne sépare pas de la poésie. En 1952, il succombe à une crise cardiaque.
Pendant la guerre, Paul Eluard écrit le poème Liberté qui ouvre le recueil Poésies et Vérités paru en 1942. Les textes qui forment ce recueil sont tous des poèmes de lutte. Ils doivent entrer dans la mémoire des combattants et soutenir l'espérance de la victoire : comme on le faisait pour les armes et les munitions, le poème Liberté à été, à l'époque, parachuté dans les