blabla
La fable, genre ancestral, semble se prêter particulièrement bien aux réécritures. Si Jean de La Fontaine s'inspire en effet abondamment d'Esope ou de Phèdre et de Pilpay au XVII°, Anouilh ou Charpentreau donnent une seconde vie aux fables de La Fontaine dans de nombreuses réécritures au XX°. Ainsi, Jean Anouilh propose-t-il une reprise de l'apologue "Le Chêne et le Roseau" dans son recueil de Fables publié en 1962. Cependant, comme toute réécriture constitue aussi une œuvre originale, il dote son texte d'une signification autre. Problématique/ annonce de plan:
Il s'agira donc de comprendre comment cette réécriture parodique propose une vision de l'homme et du monde différente et modifie donc la portée morale de l'hypotexte.
Nous analyserons initialement la dimension parodique de cette réécriture avant de nous interroger sur ses significations morales. I - Une réécriture parodique: A - Une réécriture:
Comme le titre de cette fable l'indique, le texte d'Anouilh s'inscrit dans une double tradition:
- celle de l'apologue, et plus précisément de la fable
- celle de La Fontaine (et indirectement d'Esope) et de la fable versifiée
Nous pouvons parler de réécriture car:
- reprise des mêmes éléments constitutifs:
Un récit (corps) et une morale, explicite ici v 5 et 6 (âme). Mais morale originale car elle est posée sous la forme d'une question rhétorique et non sous la forme d'une affirmation. L'autre originalité réside dans le fait que c'est l'un des personnages qui la formule.
Même schéma narratif: discussion entre deux végétaux sur leur résistance respective,