Lecture analytique : Oraison funèbre d’Henriette-Anne d’Angleterre, Bossuet.

Introduction :
Bossuet, personnage célèbre du 17ème siècle, est un homme d’église prédicateur à la cour surnommé « l’aigle de Meaux ». Ses sermons sont restés célèbres par leurs qualités littéraires. Parmi ses écrits célèbres, ses deux oraisons funèbres de circonstances tragiques : Henriette-Marie de France et Henriette-Anne d’Angleterre. Il utilise l’oraison d’Henriette-Anne d’Angleterre pour pousser l’homme à une réflexion.

Problématique :
Analyser comment Bossuet exploite les caractéristiques d’écriture de l’éloge de l’oraison funèbre pour transmettre à l’auditoire une leçon de morale chrétienne.

Plan : 1) Un discours profondément ancré dans son époque 2) Une oraison funèbre émouvante 3) Une perspective d’enseignement moral

1) Un discours profondément ancré dans son époque.

a) Un discours ancré dans sa situation d’énonciation
Bossuet s’exprime en son nom propre à la 1ère personne du singulier. Le texte est modalisé par cette présence et on remarque que Bossuet fait ainsi œuvre d’homme d’église tandis que dans le « nous » il se présente en tant qu’individu touché lui-même par ce deuil national. Il s’incluant ainsi dans le texte en se mettant au niveau de ses auditeurs, ayant comme eux à tirer des connaissances de cette mort. Mais il prend aussi en compte le récepteur à qui il s’adresse directement notamment par l’impératif. Il interpelle son auditoire mais on note une évolution du public (« messieurs » -> cercle restreint, puis « chrétiens » -> toute personne de fois, puis « nous » -> émetteur et peuple tout entier), cet élargissement est aussi pris en compte ligne 17 « Le Roi, la Reine, Monsieur, toute la Cour, tout le peuple », ainsi il prend pour récepteur toute personne concernée par la mort de la princesse : aussi bien la famille que le peuple. Pour l’ancrage spatio-temporel on remarque une coïncidence entre le moment des évènements et celui de