Braque, L'homme à la guitare, 1914
Analyse stylistique

• Composition

sens de lecture : La lecture se fait par les zones de blancs du bas en haut (l'œil est attiré vers les zones lumineuses en premier): de l'arabesque en bas, vers le bas de la guitare, puis les deux bandes blanches symétriques, puis le col, ensuite le visage, et enfin, devant les yeux (en imaginant que l'homme à la tête de profil, il regarde vers la gauche) il a une zone de lumière qui monte jusqu'en haut de la toile (et qui sort)
La composition est pyramidale : du bas vers le haut. Il y a une plus forte concentration de masses en bas, et plus on monte vers le visage, plus la composition s'allège. Et comme il y a plus de masses en bas, profondeur plus grande, donc impression de superposition des masses rectangulaires grâce aux grisés, aux ombres dans le fond et à la lumière des formes géométriques du dessus.
La composition est ouverte, car les éléments/masses, sortent de la toile. Les éléments ne sont pas enfermés dans le tableau, ils sortent. symétrie :
 en bas à gauche il y a une arabesque blanche, et de l'autre coté, au même niveau une plus petite arabesque fait écho (elle est noire, et on n'en connait pas la signification)
 il y a un effet de symétrie avec les deux larges bandes claires de droite et de gauche, celle de gauche peut être la représentation de la chemise de l'homme
 guitare : moitié imitation bois (dans les tons ocre), l'autre moitié fait écho, mais blanche (l'axe de séparation est les cordes de l'instrument)

• Espace et perspective

Le principe même du cubisme : absence de perspective, mais succession de points de vue. Ici, il n'y a aucune perspective. Tout est plat, les formes sont comme écrasées sur la toile.
Mais il y a quand même une impression de volume dans cet espace pictural dû aux effets d'ombres et de lumières qui donnent une impression de profondeur.

• Lumières et couleurs

Les couleurs sont chaudes : ocres, marrons, beiges...
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