Bérénice
Debut : De cette nuit …
Comportant 2 grande parties et A) b) c) de niveau seconde
J’ai fait ceux si mais Est-ce que c’est bon ?
PLAN ADOPTÉ DANS LE COMMENTAIRE
I. Un couronnement somptueux
Un spectacle à contempler
La pompe de Rome
Titus
II. De l'éblouissement à l'aveuglement
Un récit subjectif
La rêverie amoureuse
L'aveuglement trompeur
Le texte est le rappel d'un spectacle qui s'est déroulé la nuit précédente. Bérénice nous présente, à l'imparfait de narration, les éléments de la scène comme un tableau à admirer. Ce récit se veut objectif : Bérénice en appelle au souvenir visuel de sa confidente qui la seconde comme témoin. La question " as-tu vu " (v. l) est développée par le vers suivant : " Tes yeux ne sont-ils pas tout pleins " (v. 2). Les éléments du tableau sont simples : une foule, le bûcher funéraire de Vespasien (v. 3), le nouvel empereur. Le verbe " voir " est employé 4 fois, dont les trois dernières à la césure : " as-tu vu " (v. l), " on voyait " (v. 9), " peut-on le voir " (v. 14) et " en le voyant " (1. 16). Le texte est encadré par cette dimension de la vue et l'ensemble est un jeu de regards. Bérénice et Phénice ont contemplé la foule ; d'autre part, un échange bien plus important se fait de la foule vers Titus : " Tous ces yeux qu'on voyait venir de toutes parts / Confondre sur lui seul leurs avides regards " (v. 9-10). La mention du regard sature ce groupe de deux vers, et les spectateurs sont eux-mêmes regardés, ce qui enferme Titus dans un réseau visuel. Tout se déroule pourtant la nuit (v. l et 3). Mais cette évocation nocturne est construite, paradoxalement, sur des images solaires. Le premier vers, par l'inversion du complément de nom placé en tête, rejette le mot clef à la fin : " De cette nuit, Phénice, as-tu vu la splendeur? " Aux extrêmes du vers se trouvent ainsi deux mots qui semblent s'exclure. Deux vers plus bas, la nuit est illuminée par le feu qui apparaît en