Candide de Voltaire L
Plan détaillé (à partir des remarques d’élèves)
I- Un récit faussement favorable à la guerre (l. 1 à 10, 1er paragraphe)
1. Un vrai spectacle !
Le narrateur adopte le point de vue naïf de Candide, pétri de la doctrine de Pangloss :
-émerveillement de C. : accumulation d’adj. + intensif « si » (l. 1)+ mot « harmonie »
-spectacle visuel et auditif : énumération des instruments de musique+ tournure hyperbolique « telle qu’il n’y en eu jamais en enfer »
-les acteurs ne sont pas les hommes mais les armes (sujets des verbes) : semblent agir seules, les hommes sont spectateurs, on a l’impression d’une armée d’automates
-regard très détaché du jeune Candide : nombre approximatif du nombre de morts (4 expressions des l. 4 à 8)
2. Une ironie déjà perceptible
Cette ironie est présente dès le début du texte par ce décalage entre la réalité et les mots employés pour évoquer la guerre comme un spectacle esthétique :
-quelques dissonances dans ce beau tableau : ajout du mot « canon » à la liste des instruments de musique+association entre « harmonie » et « enfer » (antithèse)
-la réalité atroce est niée et les soldats sont déshumanisés, réduits à de la chair à canon : insistance sur nombre de morts+expression globalisante « le tout »
-il dévalorise pour finir l’héroïsme guerrier qui est pour Voltaire une fausse valeur qu’il associe ici à un mot cru et qui marque l’indignation : expression antithétique « boucherie héroïque »
II- La réalité horrible de la guerre (l. 11 à 23, 2ème paragraphe)
1. La violence
Le 2ème paragraphe montre les conséquences de la guerre à l’arrière dans un tableau très réaliste :
-après le nombre de morts sur le champ de bataille (1er paragraphe), les dégâts sur les civils, êtres faibles, sont évoqués av détails : insistance sur le nombre et la diversité des victimes (pluriels+ « des tas de »)
-les actions d’horreur : nombreux participes passés (« brûlé », « criblés », « égorgés »…)
-l’être humain réduit à des