Existe t-il une interaction entre les structures économiques et notre santé mentale ? Dans un univers où tout se construit en relation avec l’autre, l’homme s’érige comme pourvoyeur de sens et de vie. Cette conception néolibérale tend à favoriser le développement d’une volonté de s’affirmer en tant qu’individu unique et précieux autour duquel les autres êtres vivants viennent concourir à l’épanouissement visé. Dans ce sens, le capitalisme avec sa recherche effrénée du profit alimente cette volonté malsaine de domination de l’homme. Ceci nous rappelle Thomas Hobbes « L’homme est un véritable loup pour l’homme ». Ceci est d’autant plus vrai que ce système entretient la domination des plus forts (ceux qui possèdent le capital « cf cours de Mme Dubois »). La vie se présente comme un véritable challenge où à la rencontre de l’autre, loin de me sentir rassuré, je me sens menacé. L’on est loin de la communauté des humains qui doivent tous accéder au bonheur, à un certain niveau de vie. S’ouvre devant nous une ère où l’homme se désolidarise des autres. La concurrence initiée par les structures économiques et aujourd’hui profondément ancrée dans nos sociétés les transforment en véritable colisée ; où à l’image des gladiateurs les hommes se battent à sang jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un vivant : le meilleur. La compétition exige que nous soyons meilleurs que les meilleurs. Mais la société a déjà choisi ses gagnants et ses perdants. Au firmament de nos vies, l’héritage socioculturel conditionne notre place dans la bataille. Les forts resteront forts et les faibles deviendront de plus en plus faibles. Devant l’adversité de la vie, ces derniers intériorisent leur situation socioéconomique qui parvient immanquablement à pervertir ce qui leur reste d’estime de soi.

C’est bien de ça qu’il est question, de la santé mentale (bien être) de cette « masse humaine » passive à qui on a inculqué, au fil du temps, qu’il n’y a pas de meilleur façon de penser, de meilleur façon de