Caribou
L’histoire du caribou des bois
Ses ancêtres peuplaient jadis l’ensemble du territoire québécois. Victime d’une chasse intensive et de la modification de leur habitat, les populations commencèrent à diminuer après l’arrivée des premiers colons européens au 16e siècle. La création du parc national de la Gaspésie, en 1937, constitua un refuge pour l’espèce en interdisant la chasse à l’intérieur des limites du parc. Par ailleurs, les pertes d’habitat causées par l’exploitation forestière et minière (interdites dans le parc depuis 1981) et par des incendies de forêt ont aussi contribué à la diminution de la population. Enfin, la prédation par l’ours et par le coyote sur les faons est actuellement une très grande cause du déclin de la population du caribou de la Gaspésie.
Estimé à environ 230 bêtes en 2007, son faible nombre a conduit le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) à désigner le troupeau gaspésien « en voie de disparition ». Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec
(MRNF) a légalement désigné vulnérables la population gaspésienne de caribous et son habitat. Ce caribou vit en altitude (plus de 700 m) dans le massif gaspésien. La majorité des individus évolue à l’intérieur du parc dans les secteurs du mont Logan, du mont Albert et des monts McGerrigle (voir carte de répartition).
Source : MRNF
Facteurs limitants
Les modifications de son habitat, notamment les coupes forestières en périphérie du parc, ont eu plusieurs conséquences néfastes : moins de lichen arboricole essentiel à l’alimentation hivernale des caribous, création d’un milieu favorable à l’ours et au coyote et donc, augmentation de la prédation des faons. Le dérangement par l’homme demeure une cause notable du déclin de la population gaspésienne de caribous. La présence des randonneurs dans son habitat perturbe ses activités. Ainsi, il passe plus de temps à surveiller, marcher et se déplacer qu’à