Catherine 2
En 1744, Élisabeth Ire la choisit comme épouse pour son neveu le futur Pierre III dont elle souhaitait faire son héritier. Le mariage a lieu à Saint Petersbourg le 21 août 1745. Catherine, convertie à l'orthodoxie, n'eut pas un mariage heureux d'autant qu'elle prenait le parti de l'opposition et lisait Machiavel, Tacite, Voltaire et Montesquieu. Très à l'écoute des événements qui se déroulaient dans son nouveau pays, Catherine qui possédait l'affection du peuple russe réussit à faire détrôner son époux en 1762 avec la complicité d'officiers de la garde, dont son amant Grigori Orlov. Lors du coup d'État, l'empereur fut assassiné, probablement étranglé par Alexeï Orlov, « ce qui a fait dire à Germaine de Staël que la Russie était un despotisme tempéré par la strangulation »[1]. Son épouse régna alors sous le nom de Catherine II d'une manière exclusive.
Affaires extérieures [modifier]
Le ministre des Affaires étrangères Nikita Panine exerça une influence considérable. Il dépensa des sommes importantes pour créer l'accord du nord entre la Russie, la Prusse, la Pologne, la Suède et peut-être le Royaume-Uni pour contrer la ligue des Bourbon-Habsbourg. Quand il apparut que ce plan ne pouvait réussir, Panine fut limogé en 1781. En 1764 Catherine plaça Stanislas Auguste Poniatowski, qui fut son amant, sur le trône polonais. Ensuite la Russie annexa de grandes parties de la Pologne dans les partitions de 1772, 1793 et 1795. En 1772 elle conclut avec la Prusse et l'Autriche un traité qui démembrait la Pologne et donnait à la Russie les gouvernements de Polotsket, de Moghilev, et le traité de Kutchuk-Kaïnardji, conclu en 1774 avec l'Empire Ottoman, lui assura plusieurs provinces méridionales et lui ouvrit la mer Noire.
Catherine fit de la Russie un pouvoir dominant au Moyen-Orient après la première guerre contre l'Empire Ottoman. Elle essaya de faire subir à ce dernier le même sort qu'à la Pologne, mais avec moins de succès: son projet visait in