Du livre au film : Le gone du Chaâba d'Azouz Begag
Une séquence d'Anne Charlotte Pétrou (L.P. Prévert) et Robert Arnoux (L.P. Voiron)

Quelles sont les œuvres qui "marchent bien" en BEP ? C'est une question rituelle de bon nombre de collègues en quête de livres susceptibles de plaire à leurs élèves. Voici une proposition qui peut répondre à leur attente.
Le Gone du Chaâba présente en effet un premier avantage : c'est un livre et c'est un film. On sait trop combien nos élèves sont parfois réfractaires à la lecture et la double approche du livre et du film peut parfois aider à vaincre la résistance à la lecture.
Deuxième avantage, le livre et le film sont de grande qualité. Souvent en effet l'adaptation cinématographique d'une grande œuvre littéraire se révèle décevante. Ici, la collaboration de l'auteur à la réalisation du film a donné une mise en scène à la fois fidèle au livre et imaginative.
Troisième avantage, les thèmes abordés dans cette œuvre sont multiples et propres à toucher des jeunes de 15 à 17 ans : la réussite scolaire, le racisme, intégration, assimilation ou insertion dans la communauté française, la double culture, l'islam, la famille, la solidarité, la condition de la femme, la pauvreté…
Quatrième avantage, notre bivalence histoire / français permet de retrouver le contexte historique de la fin de la guerre d'Algérie et de la colonisation à travers la vie d'une famille d'immigrés.
Enfin, dernier avantage et non des moindres, voilà enfin une œuvre qui parle des immigrés d'origine maghrébine et qui donne une belle leçon d'intégration dans la communauté française. A l'heure où l'Islam fait parfois figure d'épouvantail, l'autobiographie d'un immigré algérien devenu auteur à succès et chercheur au CNRS constitue un modèle qui peut servir dans les cours de français, d'histoire ou d'ECJS.

La séquence est prévue sur une dizaine de séances d'environ une heures. Elle va et vient du livre au